- arrière-saison
-
• v. 1500; de arrière- et saison1 ♦ La dernière saison de l'année, l'automne; la fin de l'automne. « cette senteur spéciale des arrière-saisons » (Loti). Vêtement d'arrière-saison.2 ♦ La fin d'une saison de production, les mois qui précèdent la nouvelle récolte. Ce vin ne se boit que dans l'arrière-saison.⊗ CONTR. Printemps.Synonymes :- automneContraires :arrière-saisonn. f. Dans les climats tempérés, automne, fin de l'automne.⇒ARRIÈRE-SAISON, subst. fém.A.— Période de l'année qui succède à la belle saison et en conserve encore les caractères, la fin de l'automne ou le début de l'hiver :• 1. ... en attendant, deux jours encore d'un temps aigre et pareil à celui d'aujourd'hui et le jardin sera complètement flétri. Ils se promenèrent, à pas lents dans les allées.— Il nous restera les fleurs d'arrière-saison, les chrysanthèmes.HUYSMANS, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 108.• 2. Cet été de la Saint-Martin, dépouillé des buées de chaleur de la canicule, exempt encore des brouillards de l'arrière-saison, lumineux comme l'autre, mais apaisé, épanche une lumière fluide exquise, sous laquelle la douceur de respirer et de contempler est indicible.PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, p. 105.B.— Au fig. Période de la vie, qui succède à la maturité; vieillesse :• 3. Je fais tout doucement ma petite maison,Et j'amasse en été pour l'arrière-saison.COLLIN D'HARLEVILLE, Le Vieux célibataire, 1792, p. 33.• 4. Et j'eus un serrement de cœur en songeant à ces épaves de la vie, à ces tristes êtres perdus, à ce mariage d'arrière-saison après le dernier espoir envolé, à ce grand homme en toc accepté comme rossignol par cette pauvre fille, qui, sans lui, aurait été bientôt à la femme ce qu'est le poisson salé au poisson frais.MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Épaves, 1881, p. 1219.PRONONC. :[
] ou [-
]. PASSY 1914 et DUB. transcrivent l'avant-dernière syllabe avec [e] fermé ([
] fermé mi-long pour PASSY), Harrap's 1963, Pt ROB. et WARN. 1968 avec [
] ouvert. L'ensemble des dict. du XIXe s. note [
].
ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XVe s. (01. de La Marche, v. n. 3 d'apr. O. BLOCH, Notes lexicales ds Fr. mod., t. 4 [1936], 338 : Sur l'arrière-saison); 1559 arriere-saison de l'automne (AMYOT, Cam., 5 ds GDF. Compl. : Il estoit ja l'arriere saison de l'automne, et finissoit l'esté); 1607 fig. (DU VILLARS, Mém., 2e av. au lect., ibid.).Composé de arrière- et de saison.STAT. — Fréq. abs. littér. :78.arrière-saison [aʀjɛʀsɛzɔ̃] n. f.ÉTYM. V. 1500; de arrière-, et saison.❖1 La dernière saison de l'année, l'automne; la fin de l'automne, le commencement de l'hiver. ⇒ Arrière-automne. || Une belle arrière-saison.1 (…) dans l'air qui passe, cette senteur spéciale des arrière-saisons, senteur des bois qui se dépouillent (…)Loti, Ramuntcho, II, 3.2 Ainsi, dans un soir pur de l'arrière-saison (…)Lamartine, Socrate, 809.♦ Fig. L'âge voisin de la vieillesse. ⇒ Automne.3 Je regarde et n'envisagePour mon arrière-saisonQue le malheur d'être sage.G. de Chaulieu, la Goutte.4 L'arrière-saison apporte à l'homme les élans de sa jeunesse, mais sans leur innocence.Edmond Jaloux, le Dernier Jour de la création, XIII.2 La fin d'une saison, d'une campagne agricole, les mois qui précèdent la nouvelle récolte. || Ce vin ne se boit que dans l'arrière-saison (c'est-à-dire dans les mois de juillet et d'août). || Oranges d'arrière-saison (l'été, dans le bassin méditerranéen).❖CONTR. (Fig.) Commencement, jeunesse, prémices, printemps, renouveau.
Encyclopédie Universelle. 2012.